Chapitre 3 (1er partie)
Cours particulier
POV Asuran« L’après midi passe lentement, trop lentement ! Pourquoi les minutes sont si longues loin d’elle et si courtes quand elle est là ? Je me mords les lèvres. C’est pire qu’avant ! Jusqu’à ce qu’elle soit ma petite amie, je pensais à elle. J’attendais de la voir mais maintenant être privée d’elle est une torture insupportable. Rien n’est pire que d’être sans elle. Je meurs d’envie de passer tout mon temps avec celle que j’aime. J’ai besoin d’elle !
Je rapporte mon regard sur le tableau. Le professeur de français continue de s’étendre sur l’évolution de la littérature française dans l’histoire. Il en est à nous parler des tragédies de Racine, grand auteur du 17ème siècle ! Il est loin d’être mon premier souci celui-là ! Je soupire et je lance un regard désespéré à Kira qui me renvoie une grimace. La littérature du siècle classique étant le domaine préféré du professeur, il n’est pas près de s’arrêter ni de remarquer que plus personne ne l’écoute. Je soupire et tourne mon regard vers la fenêtre. Je laisse mes pensées voguer vers elle, ma belle Princesse.
Enfin la sonnerie de la fin de journée retentit, nous délivrant des cours.
Je range mes affaires, existé à l’idée d’être en tête-à-tête avec ma Princesse. Ce sera la première fois que l’on sera réellement que deux. J’espère que tout se passera bien. Je sors de la classe derrière Kira et Lacus qui envisage d’aller au cinéma ce soir. Lacus se retourne et me sourit. Ils savent très bien que j’ai décliné l’invitation même si le groupe en entier y va. Je préfère être avec mon Amour.
Je rejoins mon casier et je prends mes cours pour le lendemain ainsi que mon cours de mathématique. Je sens l’existassion monté dans mon corps et la tension de mes nerfs augmentée. J’espère être à la hauteur de ce qu’elle attend de moi. Je n’ai jamais été aussi tendu pour un rendez-vous avec une fille ! Il faut dire que je n’ai jamais été amoureux d’aucune de mes conquêtes. Je cherchais juste à compenser mon besoin d’elle, en fait je la cherchais dans les autres. Jamais je n’aurais cru avoir une chance avec elle ! Et maintenant elle est ma petite amie. Je ne serais pas décrire ce que j’ai ressentit quand elle a dit oui, c’était trop intense…
J’arrive à ma voiture, toujours perdu dans mes douces pensées. Je m’appuie contre l’auto et fixe le sol devant moi. J’arrive à me la représenter très clairement quand je pense à elle, je connais le moindre de ses détails physique, du moins les visibles, la moindre de ses habitudes quand elle est à l’école… Je connais maintenant son goût sucré de chocolat, j’aime la texture douce de ses lèvres, leur couleur rose pâle….
« Hum, tu dors ? » sa voix est timide et basse mais elle me tire de mes pensées. Je réalise qu’elle est là et qu’elle me regarde attendant une réponse à sa question.
« Non, je pensais à toi… » Je lui souris amoureusement avant de l’attirer dans mes bras. Elle se contracte un peu, surprise par mon geste soudain, puis elle se détend contre moi, rassurée. Je l’enlace étroitement et embrasse le haut de sa tête. Elle se dégage un peu pour pouvoir m’observer, la tête légèrement penchée sur la gauche.
« Tu m’as manqué Princesse… » Je murmure. Elle sourit et vient se blottir contre moi.
« Toi aussi, tu m’as manqué… » Murmure-t-elle, les joues légèrement rouges.
« On y va ? » Je propose doucement, pressé de me trouver dans un endroit où nous en serons plus le centre d’attention de tout le monde. Elle hoche la tête. Je fais le tour de la voiture et lui ouvre galamment la portière. Elle me regarde étonnée avant de murmurer un « merci » et de s’asseoir.
Je mets mes lunettes de soleil avant de démarrer. Je croise son regard surpris dans le rétroviseur. Hum, tout compte fait c’est peut-être une sale habitude. Je souris. Elle va me prendre pour un vrai playboy, si je continue avec toutes ces petites habitudes que j’ai prises au fil du temps. C’est vrai que ce sont toutes des attitudes de séducteur et qu’il m’est arrivé de les utiliser pour charmer une fille, quoique dans plus de 90 pour 100 des cas, elles avaient craqué avant que je ne les séduise. J’ai toujours eu cet avantage d’avoir les filles qui me tombaient dans les bras sans que je ne demande rien…. Sauf celle dont je suis amoureux.
Je remarque qu’elle joue nerveusement avec la lanière de son sac. Un coup d’oeil rapide sur son visage m’apprend qu’elle est très tendue et nerveuse. Est-ce l’idée de se retrouver seule avec moi qui la met mal à l’aise ? Ou bien autre chose… Je dépose ma main libre sur la sienne et sers doucement pour la rassurer. Elle arrête de tordre ce qu’elle a en main et respire profondément.
« Pourquoi … hum … pourquoi tu m’appelles « Princesse » ? » demande-t-elle soudainement. Je suis un peu étonné de sa question subite.
« Hum, tu n’aimes pas ? » Je lui réponds par une autre question. Je n’ai jamais imaginé qu’elle n’apprécierait pas ce surnom.
« Non, c’est pas ça … » elle secoue la tête de manière négative tout en parlant, « c’est juste que … je voulais savoir pourquoi « Princesse » ? » Elle fait une pause dans son discourt. Je la regarde un peu via le rétroviseur, et je remarque ses joues rouges et son regard fuyant.
« Parce qu’il doit y avoir une raison précise ? » je la taquine un peu avec mes questions, mais je ne vois toujours pas où elle veut en venir.
« Euh non … pas forcément …. C’est juste que …. C’est …. En fait je …… »Elle balbutie et ne dit rien de concret. Je ne comprends rien à ce qu’elle dit. Je reste silencieux attendant qu’elle dise quelque chose en plus qui pourrait m’aider à comprendre son charabia.
« Je ne suis pas une princesse … » sa voix est un murmure à peine audible, « je n’ai rien d’une princesse en fait. Je suis un garçon manqué qui ….. » Elle s’arrête et secoue la tête de manière négative. « Lacus Klein, c’est une princesse, moi pas ! »Finit-elle par dire. Je comprends enfin ce qu’elle essaie de dire, je ne la croyais pas si peu sure d’elle et avec une image si négative de ses atouts !
« Peut-être, c’est ce que tu dis … mais tu es MA Princesse. » Je lui souris doucement et la regarde rougir de nouveau. Un magnifique sourire apparaît sur ses lèvres et je peux deviner que j’ai réussi à la rassurer.
« Hum, tu ne m’indiquerais pas le chemin, sinon on risque de ne jamais arriver. » Je lui fais un clin d’œil amical. Elle éclate un peu de rire avant de m’indiquer le chemin qui mène chez elle. Je souris bêtement, savourant le son de sa voix mélodieuse.
Une fois arriver, je me gare et observe un peu le quartier. Je n’y suis jamais venu avant aujourd’hui. C’est une rue simple et tranquille, avec des maisons plus ou moins grande et qui possèdent toutes un jardins. Très différent de là où j’habite bien sur. Je remarque que l’on a mis une demi heure pour venir jusqu’ici. Ce n’est pas si loin que ça de chez moi, en fait … je pourrais …..
« Ton père te dépose tous les jours à l’école ? » Elle s’arrête nette de chercher ses clés dans son sac en entendant ma question.
« Heu, non je vais en bus d’habitude mais aujourd’hui il commençait un peu plus tard. » Me rétorque-t-elle avant de se replonger dans ses fouilles archéologiques. Nous sommes toujours assis dans ma voiture.
« C’est long en bus ? » je continue mon interrogatoire tandis qu’elle continue à retourner son sac.
« 45 minutes quand tout va bien, mais ça ne parait pas long parce que je suis avec Milli et Stellar. »
J’inspire profondément avant de lui proposer : « Si tu veux je peux venir te chercher le matin et te reconduire le soir …. Comme ça on sera un peu ensemble. » J’essaie de ne pas paraître tendu, mais je sens quand même mes joues rougirent légèrement. Elle arrête de chipoter dans son sac et lève ses magnifiques yeux ambre sur moi. Je la vois viré au rouge pivoine.
« Ce n’est pas un détour pour toi ? » Demande-t-elle de sa voix cristalline.
« Hum, si mais pas bien grand… ça ne me dérangerait pas de venir te chercher tu sais… En fait ça me plairait assez bien vu que je t’aurais à moi tout seul un peu avant les cours » Je me sens déjà plus sure de moi et lui souris. En général, mon sourire est mon meilleur argument !
« J’aimerai assez aussi … » me répond-elle timidement, « mais il faut d’abord que je demande à mon père … » J’acquiesce lentement de la tête. Je comprends très bien la situation. Elle sort enfin les clés de son sac avec un air victorieux. Nous sortons de la voiture et je la suis dans l’allée qui mène à la porte d’entrée.
Elle ouvre la porte et s’efface pour me laisser entrer en premier lieu. Une fois à l’intérieur elle m’indique le salon et je remarque qu’elle recommence à stresser : elle est tendue, le regard fuyant, les joues rouges et le mains qui tremblent. Je m’installe dans le divan alors qu’elle dépose le courrier sur la table de la salle à manger adjacente. Elle se retourne vers moi.
« Tu veux … un peu de café… ou du thé … ou autre chose ? » Sa voix tremble et ses yeux fixent le sol. Elle ne se sent pas à l’aise et n’est pas très rassurée. Je me lève de ma place et m’approche d’elle. Elle ne semble pas remarquer mon déplacement et sursaute quand je passe mes bras autour de sa taille. Elle relève les yeux vers moi et je peux y lire son trouble. Je souris et l’attire à moi, refermant mes bras protecteurs autour d’elle. Je lui caresse un peu le dos pour la calmer. Peu après je sens son fin corps se détendre contre le mien.
Je souris un peu avant de murmurer : « tu te sens mieux ? » J’ai besoin de savoir qu’elle va bien, qu’elle est bien…. Je ne saurais supporter qu’elle souffre ou se sente mal ! Elle se détache un peu de moi et me sourit doucement avant d’hocher de la tête positivement.
Elle se met sur la pointe des pieds et ferme les yeux lentement. Je penche la tête vers elle mais arrête mon geste. Cette fois, j’aimerais que ce soit elle qui commence notre baiser. Elle reste quelques secondes sans bouger avant d’entrouvrir les yeux et de me regarder. Nous restons dans cette position pendant plusieurs secondes, qui semble durer une éternité. Elle finit par combler la distance qui nous sépare.
Nos lèvres se rencontrent enfin, douce caresse éphémère. Mais elles se séparent trop vite à mon goût ! Je rouvre les yeux et me plonge dans son regard ambré. Je lui souris lentement.
« Je t’aime…. » J’ai murmuré les yeux toujours plongés dans les siens. Ses lèvres forment un léger sourire.
« Moi aussi je t’aime » murmure-t-elle.
Je penche la tête vers elle. Nos lèvres entrent encore en contact. Je ferme les yeux et savoure l’instant présent. Je laisse ma langue caresser amoureusement ses lèvres closes. Je la sens frémir contre moi et j’accentue la pression sur ses lèvres. Timidement, elle entrouvre la bouche et j’en profite pour approfondir notre baiser. Mes mains se posent sur sa taille et je l’attire contre moi. Ma langue caresse doucement la sienne. Elle passe ses bras autour de mon cou et se colle un peu plus à moi. Elle gémit doucement et finit par répondre à mon baiser. Je laisse mes mains courir dans son dos.
L’instant est magique et unique, moment éphémère volé à l’éternité.
« Je suppose que c’est ton petit ami… » Je sursaute et mets fin au baiser. »
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